dimanche 13 août 2023

Halifax

 Nous étions venus à Halifax il y a plus de 20 ans et nous gardions un beau souvenir de la Citadelle et du port de mer. La Citadelle n’a pas changé car elle est là depuis quelques centaines d’années. Cependant les faux soldats qui nous accueillent n’étaient certainement par là car ils n’étaient pas nés lors de notre dernière visite.


Serge veut jouer au petit soldat, il va donc tirer de la carabine à un coup, datant des années 1870, sous l’œil vigilant d’un jeune instructeur. Cela lui rappelle lorsqu’il était cadet de l’armée durant son adolescence.


Nous allons marcher dans les exbibits rappelant la Jour J du 6 juin 1944 lors de la bataille de Normandie.


 

La tour de l'horloge

Avant l’arrivée des Britanniques, le territoire appartenait à la tribu Mi’kmaq. Lorsque les Britanniques fondèrent Halifax, dans le but d’affermir leur pouvoir dans la partie continentale de la Nouvelle-Écosse, ils ne se préoccupèrent pas des droits des Mi’kmaq dont ils envahissaient le territoire.  Les Mi’kmaq étant les alliés des Français et ayant participé à des affrontements, le gouverneur Cornawallis rédigea la proclamation suivante le 2 octobre 1749 : « … Nous donnons l’autorisation et ordonnons à tous les agents civils, les officiers, les sujets de Sa Magesté à importuner, à tourmenter, à capturer ou à tuer les Mi’kmaq où qu’ils se trouvent, ainsi que tous ceux qui les aident et les protègent… »

Le musée de l’Armée a pour mandat d’honorer la mémoire des soldats du Canada en Atlantique au cours des guerres 14-18 et 39-45.  

En 1917 Halifax est un important port de mer où transitent de nombreux navires de transport de troupes et de marchandises vers l’Europe. Le 6 décembre un navire belge transportant des vivres entre en collision avec un navire français chargé de munitions. Suite à la terrible explosion qui s’en suivit, les quartiers nord de Halifax furent rasés, 1,600 personnes moururent et 9,000 furent blessées. La garnison de l’armée canadienne contribua à sauver des vies, à aider la population sans abri et à rétablir l’ordre public.

Après avoir visité toutes les expositions de la Citadelle, nous revenons dans le présent et nous nous rendons aux jardins publics de la ville.  En ce dimanche après-midi, c’est l’endroit idéal pour flâner, admirer les arrangements de fleurs, manger un sandwich acheté au café du parc et écouter l’orchestre  installé dans le kiosque au milieu du parc.  Assis sur un banc, nous faisons la connaissance de Lyne Lamarche de Montréal en visite à Halifax. Ce fut une belle rencontre et nous lui souhaitons un agréable séjour dans les Maritimes.

Nous allons ensuite au musée de l’Immigration au Quai 21. C’est un musée qui nous fait vivre bien des émotions par ces récits de nouveaux arrivants entre 1928 er 1971, qui montaient à bord de navires pour la traversée de l’Atlantique Nord jusqu’au port de Halifax, à la recherche d’une nouvelle vie. La terre était une vision réconfortante après des jours passés sur les mers houleuses de l’Atlantique Nord. A leur arrivée au Quai 21, les agents d’immigration les inspectaient et en cas de problème de santé ou de sécurité, les immigrants pouvaient être détenus ou déportés. Bon nombre d’entre eux ne parlaient ni français ni anglais. Ensuite, la plupart montait à bord d’un train vers leur destination finale.

Durant la décennie suivant la Seconde Guerre mondiale, environ 500,000 immigrants sont arrivés au Canada. On retrouvait entre autres les épouses de guerre, les personnes déplacées et les réfugiés ainsi que les immigrants européens d’après-guerre.

Nous revenons au camping vers 17h00 après cette journée bien chargée. On nous annonce beaucoup de pluie cette nuit, 10 à 15 mm, mais le beau temps reviendra demain.

1 commentaire:

  1. J'ai toujours aimé Halifax. Je crois que cette ville (et le fort) est mal aimée... (Julie)

    RépondreSupprimer